Santé

Le comité d'éthique contre l'euthanasie et le suicide assisté

  • Publié le 1 juillet 2013 à 16:22

Dans un avis rendu public ce lundi 1er juillet 2013, le comité consultatif d'éthique (CCNE) s'est prononcé contre la légalisation de l'euthanasie et de l'assistance au suicide. Pour la plus grande partie du CCNE, "l'autorisation de l'aide active à mourir pourrait être perçue par des personnes vulnérables comme un risque d'être victimes d'abandon de soins et de voir abréger leur vie", indique l'AFP (agence France Presse).

Ainsi, le CCNE souhaite que les "directives anticipées" de fin de vie émises par un patient atteint d'une maladie grave, rédigées en présence d'un médecin traitant, deviennent "contraignantes pour les soignants sauf exception dûment justifiée par écrit", rapporte l’AFP.

Selon l’agence de presse, "le Comité recommande également le respect du droit d'une personne en fin de vie à être endormie ("sédation profonde") jusqu’au décès si elle le demande quand les traitements, voire l’alimentation et l’hydratation ont été interrompus à sa demande".

Le CCNE souligne aussi "la nécessité de faire cesser toutes les situations d'indignité qui entourent encore trop souvent la fin de vie", "de rendre accessible à tous le droit aux soins palliatifs - un droit reconnu par le législateur depuis quatorze ans" et de développer ces soins "à domicile", avant de préconiser l’association de la personne et de ses proches, dont le "tiers de confiance" "à toutes les décisions concernant sa fin de vie et de ne pas se limiter à discuter entre médecins", note l’AFP.

Autre recommandation : le renforcement de la formation et la capacité d’écoute et de dialogue des soignants.

En revanche, sur le droit d’une personne en fin de vie à avoir accès, à sa demande, à un acte médical visant à accélérer son décès, et/ou le droit à une assistance au suicide, l’AFP souligne que le Comité n’a pas abouti à des propositions unanimement partagées. "Toutefois huit des quarante membres estiment, dans une contribution accompagnant le texte adopté par la majorité du CCNE, que la frontière entre "laisser mourir" et "faire mourir" a déjà, de fait, été abolie par la loi de 2002 sur les droits des malades et de 2005 sur la fin de vie", poursuit l’agence.

Enfin, le CCNE affirme que "la réflexion sur la fin de la vie n’est pas close" mais "doit se poursuivre sous forme de débat public".

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