Conseil départemental de La Réunion

Les orientations budgétaires "de résistance" votées ce mardi

  • Publié le 26 octobre 2016 à 04:00

Les orientations budgétaires pour l'année 2017 ont été présentées lors d'un point presse ce mardi 25 octobre 2016. Malgré une conjoncture difficile pour le Conseil départemental, en raison de la baisse des dotations de l'État, la collectivité a tenu à maintenir sa politique sociale, en faveur notamment des jeunes et des personnes âgées. 140 millions d'investissement seront injectés dans cinq grands chantiers. Les orientations budgétaires sont votées en Assemblée plénière ce mardi.

Avec un plan prévisionnel d’investissement de 700 millions d’euros, le Conseil départemental investira 140 millions pour l’année 2017, divisés en cinq grand chantiers.

Si la dotation globale de fonctionnement (CGF) octroyée par l’Etat est en baisse depuis trois ans, le Conseil départemental a tenu a saluer sa "gestion rigoureuse et matrisée" de ses dépenses. Préservant "ses missions "en faveur des familles et des personnes en situation de précarité, la collectivité reconnaît présenter un "budget de résistance".

Malgré les baisses de la CGF, le Département continue d’assurer la charge des aides sociales. Les allocations individuelles de solidarité, comprenant le RSA, l’APA destinée aux personnes âgées et l’APH pour les personnes porteuses de handicap coûteront 712 millions d’euros en 2017, quand la collectivité cumule un peu plus de 500 millions de recettes. Les 150 millions restants étant à la charge du Conseil départemental, la présidence décrit un "contexte restreint" dans lequel s’orienter.

 

 

Les MAF, convivialité et culture créole pour les personnes âgées

Parmi les chantiers présentés, dont les budgets seront votés ce mercredi en Assemblée plénière, la création des MAF (maison des accueillants familiaux) est un projet qui devrait voir le jour à l’horizon 2017. Avec 200 000 personnes âgées prévues en 2030, la question de l’accueil des "gramounes" est donc posée.

Une MAF prévoit une dizaine de place où les personnes âgées seront accompagnées en permanence d’aidants familiaux, qui seront formés et embauchés par le Conseil départemental. La structure, qui se voudra "à taille humaine avec convivialité, et art de vivre créole" assurera leurs. Cette dernière se présente comme une alternative à l’EHPAD (établissement hospitalier pour les personnes âgées dépendantes) et répondra à un appel d’offre. 5 ont d’ores et déjà été programmées pour 2017.

Dans la politique visant les familles, le TAJ ( Tremplin pour l’activité des jeunes) est maintenu et devrait concerner 500 jeunes en 2017 (contre 11 en 2016). Le dispositif alloue une aide d’un maximum de 8 000 euros pour les jeunes de 18 à 30 ans, souhaitant créer leur entreprise. La collectivité investira 1 million d’euros en ce sens.

Relance de la commande publique et SPL pour la culture

Le budget 2017 aura également pour mission de relancer la commande publique, notamment par la rénovation des routes, leur sécurisation, ainsi que la suppression des radiers. 20 millions d’euros sont prévus à cette tâche, tandis que la rénovation des gîtes, la construction de collèges, ou encore l’amélioration du réseau d’eau pour pallier le manque dans les hauts sont également compris dans l’investissement du développement territorial.

En milieu rural, les agriculteurs bénéficeront d'une aide de 9 millions d’euros pour les filières organisées, aide distribuée par les fonds européens FEADER. Conscients que les agriculteurs isolés peinent à se développer, la collectivité complètera en injectant 9 millions supplémentaires, destinés aux cultures des carottes, des tomates, des choux, du gingembre, de l’ail et des oignons péis.

Enfin, "pour rendre plus souple" la gestion des infrastructures culturelles et touristiques, propriétés du Département, une société publique locale (SPL) sera créée, notamment pour la gestion des musées. "Si l’on veut ouvrir un restaurant dans un musée, il faut calculer combien nous coûte le moindre piment. C'est impossible. Avec une SPL, on passe de la simple subvention à une vraie dynamisation culturelle et touristique" explique la Présidente, Nassimah Dindar. Les tarifs seront notamment coordonnés, simplifiant les visites pour les touristes. La SPL permettra l’implantation de points de vente dans l’enceinte des structures touristiques.

www.ipreunion.com.

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1 Commentaires
aterla
aterla
7 ans

"Si l’on veut ouvrir un restaurant dans un musée, il faut calculer combien nous coûte le moindre piment. C'est impossible."

Ah OK.... Bizarre... Dans un restaurant on compte aussi le kilo de piment acheté, non?
Je suppose que ce n'est pas ce que cela voulait dire; c'est juste que l'on ne s'y connait pas assez dans les rouages des affaires du Conseil Départemental pour se faire une opinion éclairée.