Cars jaunes, transporteurs et automobilistes subissent embouteillages quotidiens

La route du Littoral pousse le bouchon un peu trop loin

  • Publié le 27 octobre 2016 à 10:11

Période scolaire ou non, basculée ou pas, la route du Littoral est perpétuellement asphyxiée par des bouchons. Une vraie galère pour ses usagers qui l'empruntent chaque matin : transporteurs, automobilistes ou chauffeurs de cars sont impactés. Et outre les accidents ou basculements, les raisons de ces bouchons sont souvent obscures.

Sous le soleil, la mer à gauche, la montagne à droite… et le point mort. Difficile de profiter du paysage idyllique de la route du Littoral lorsque vous êtes coincés dans des bouchons gratinés. Vous avez sans doute déjà connu cette situation, comme des milliers d’automobilistes tous les matins en route vers leur travail.

Pour les transporteurs Éric Ramassamy et Didier Hoareau, cette route est un point noir sur leurs trajets quotidiens. "Dans notre profession, le temps de conduite est réglementé et quand on est dans les embouteillages, nos chauffeurs sont toujours en temps de conduite, donc ça a des conséquences sur notre chiffre d'affaire" déplorent t-ils.

Selon eux, plusieurs raisons peuvent expliquer cette "galère" sans fin. Voitures accidentées, "le temps de dépanner", la curiosité des gens, "tout le monde jette un coup d’œil" ou encore l’arrivée sur le chef-lieu qui oblige les usagers à ralentir. Et pour Didier Hoareau, gérant de plusieurs entreprises de transport, la Nouvelle Route du Littoral n’y changera rien : "Si on n’a pas d’amélioration pour l’entrée de Saint-Denis, on va juste repousser le problème de quelques mètres, il faudrait prévoir quelque chose".

Outre les transporteurs, ceux qui le sont le plus fortement impactés par les bouchons de la route en corniche sont les cars jaunes. "On est tributaires du trafic routier, et il est évident que lorsqu’il y a des embouteillages, il y a une influence sur les temps de parcours" se désole Lilian Reihlac, chargé de communication du réseau.

Mais il reste persuadé qu'une habitude s'est depuis installée dans l’esprit des usagers : "Ils sont conscients que ce n’est pas de la faute de l’exploitant ou du conducteur". Concernant les horaires bouleversés par ces blocages intempestifs, pas question de les modifier pour le moment. "On ne peut pas les changer régulièrement, on le fait une fois par an après avoir mené une étude où on prend en compte le trafic et les temps de trajet" indique le responsable qui évoque une solution potentielle : la mise en place de voies spécifiquement dédiées pour les bus.

Si la situation continue à empirer, les raisons de ces embouteillages permanents sont néanmoins obscures. Contactée à ce sujet, la direction régionale des routes nous a orienté vers le service communication de la Région. Notre demande envoyée par mail ce mardi matin n’a toujours eu de réponse. Il ne faut pas s'en formaliser, les conseillers régionaux concernés par le dossier sont sans doute coincés dans les embouteillages dans une zone non couverte par le atnnes de téléphonie mobile sans et donc sans accès à leurs boîtes mail...

. Il reste donc aux usagers le pouvoir de supposition : rond-point de l'entrée de Saint-Denis bloqué par les poids lourds alimentant le chantier de la nouvelle route du Littoral ? Regards en coin sur la barge Zourite qui fouille à corps perdu le fond de l'océan ? Travaux au rond-point de la Délivrance dansle fond de la rivière Saint-Denis ? Automobilistes rêveurs ? Le mystère reste entier...

"On fait avec" : la résignation est devenue litanie désespérée. En attendant, le chantier de la NRL le dit sur sa page Facebook… il se porte "merveilleusement bien" !

www.ipreunion.com

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4 Commentaires
Coco
Coco
7 ans

Regardez toutes les voitures qui passent !! Comptez le nombre de personnes par voiture !! 80% des conducteurs sont seuls...si déjà le covoiturage se mettait en place on enlèverait quelques véhicules...

Jean
Jean
7 ans

C'est à fortement penser que tout ça est programmé, pour justifier la nouvelle route, et surtout l'accès aux carrières. Automobilistes en otage, c'est bon pour valider ce choix au coût pharaonique!
Que penser aussi de toutes ces grosses entreprises, voir administrations, qui sur des postes à compétences égales font se croiser des milliers d'automobilistes soirs et matins?
Et on nous cause de CO², d'énergie renouvelable, de covoiturage, etc...

pAscal
pAscal
7 ans

Temps que l'on ne réglera pas la voie d'entrée sur St-Denis, les embouteillages persisteront.
C'est maintenant qu'il faut commencer à construire un deuxième pont sur la rivière Saint Denis et doublé les voies de circulation au barachois

aterla
aterla
7 ans

OK, j'ai une opinion pour ceux que cela intéresserait: des études ont montré que les embouteillages sont principalement causés par la façon de conduire qui consiste à accélérer puis freiner jusqu'à l'arrêt. Cela peut être vérifié sur une route normale à grande fréquentation: tout arrêt d'un véhicule cause le véhicule suivant à s'arrêter aussi, puis le suivant, puis le suivant, etc. Et ainsi, une heure après, bien qu'il n'y ait plus de cause directe, les arrêts successifs continuent et génèrent l'embouteillage.
Une solution paradoxale aux embouteillages est de rouler... lentement, sans accélération ni arrêt brusques. CE QUI DONC IMPLIQUE DE NE PAS ROULER SERRéS!

En attendant que l'attitude calme et souple fasse son "chemin" dans les habitudes, on aura toujours des embouteillages, renforcés pas le fait que la démographie galopante de la Réunion ou amène tous les jours son flot de nouvelles voitures. Et quand on voit que les grands noms de la vente automobile réunionnaise se retrouvent au pouvoir politique, on se dit que il faudra encore de la patience...

Une dernière chose est certaine: la route faramineuse et pharaonique nouvelle route du littoral ne changera rien à tout çà.