Parité femme-homme en entreprise

[AUDIO] Laurence Rossignol : "malgré le consensus, des efforts restent à faire"

  • Publié le 29 novembre 2016 à 05:00

En visite à La Réunion depuis samedi, la ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes a visité s'est rendue dans plusieurs crèches avant de terminer sa journée de ce lundi 28 novembre par la signature d'une charte, actant les engagements des acteurs socio-économiques vers la parité femme-homme en entreprise. Sexisme, égalité salariale, lutte contre les discriminations, la charte a notamment été signée par l'ensemble des organisations syndicales. Malgré le consensus autour de la question, certaines inégalités perdurent.

"Sexisme pas notre genre". La petite phrase était arborée par tous les salariés d'une assurance qui recevait ce lundi la ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes Laurence Rossignol, en visite à La Réunion. Accompagnée du Préfet de La Réunion, Dominique Sorain, mais aussi de la responsable de la DIECCTE, de la déléguée régionale aux droits des femmes Nadine Caroupanin ainsi que de l'ensemble des organisations syndicales, la ministre a donc signé une charte visant à instaurer la parité entre les femmes et les hommes en entreprise.

La société d'assurance était déjà au diapason avant la signature du document, puisque les femmes bénéficient d'ores et déjà de places réservées en crèches et d'un temps de travail adapté en cas de grossesse. Un dispositif leur permettant de garder leurs responsabilités et d'aillier sans discrimination leur vie de famille et leur emploi.

Pour la ministre, cet exemple est loin d'être suivi par la majorité des entreprises françaises. Sexisme, inégalité salariale ou encore railleries sur le lieu de travail sont toujours des comportements courants en France envers les femmes.

Les organisations syndicales, signataires de la charte, ont participé à plusieurs réunions de travail, afin de faire le point sur la situation dans les entreprises concernant le "traitement des femmes". D'après les remontées d'information au sein de la CFTC territoriale par exemple, "l'encadrement supérieur féminin" continue de manquer "cruellement", selon Ghislaine Bancalin, membre de l’union régionale CFTC.

Avant la signature de la charte, la ministre a assisté aux Etats généraux des violences faites aux femmes qui étaient organisés les 25 et 26 novembre derniers à Sainte-Marie. Pour Nadine Caroupanin, déléguée régionale aux droits des femmes, "tout est lié". En effet, le climat conjugal, surtout s'il est défavorable et emprunt de violence, influence la vie professionnelle des femmes, et vice versa.

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