Comité opérationnel départemental anti-fraude

2016 : fraude aux prestations sociales : 14,7 millions, fraude fiscale : 28 millions

  • Publié le 20 février 2017 à 13:28

Le comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) a présenté ce lundi 20 février 2017, son bilan lors d'un point presse. Réunissant les services de l'Etat, les organismes de protection sociale, l'inspection du travail et les tribunaux, le CODAF fait état de 28 millions de fraude fiscale et de 14,7 millions d'euros de fraudes aux prestations sociales, la Caisse d'allocations familiales comptant à elle seule, 8,5 millions d'euros, montant en augmentation en 2016.

La lutte contre le travail dissimulé fait état en 2016 de 123 procès-verbaux tous secteurs confondus, à la suite de 11 opérations de contrôle coordonnées par le comité. Le montant total des sanctions s'élève à 215 000 euros. Pour autant, peu d'employeurs condamnés réitèrent leur délit, selon Bérengère Prud'Homme, procureure adjointe de Saint-Denis, qui préside également le CODAF.

Si les fraudes paraissent en augmentation à La Réunion, les contrôles du Comité, mais aussi ceux, pontuels ou ciblés, des différents organismes, le sont aussi. Le secteur le plus prisé des fraudeurs est celui des prestations sociales - CAF, CGSS, Pôle emploi, RSI et Conseil départemental pour le RSA - dont le plus difficile pour la justice reste "de lutter contre la mentalité qui est de frauder" note le représentant du procureur de Saint-Pierre.

En détail, la CGSS mesure le préjudice de fraude à 2,6 millions d'euros, le Département à 1,1 million, Pôle Emploi fait état de 2,3 millions et le RSI, 170 000 euros. La fraude fiscale de son côté, s'élève à 28,5 millions d'euros, après l'opération de 280 contrôles.

Outre les fraudes connues des services, une nouvelle forme est combattue par le CODAF : celle de la fraude documentaire. Les faux papiers donnant lieu à de vraies pièces d'identité pour ensuite prétendre aux aides sociales sont dans le collimateur du plan du Comité.

En effet, 329 titres frauduleux sont été détectés pour l'année 2016 contre seulement 12 en 2011, conséquence d'une augmentaton des contrôles, notamment en préfecture. "La fraude documentaire est le début d'une cascade d'autres fraudes" relève le préfet Dominique Sorain, pratiques qui pourraient coûter des millions d'euros de prestations sociales indues.

Pour les fraudeurs identfiés, les peines peuvent aller de la prison ferme à des peines "alernatives" pour les délits "les moins pires". Ces derniers se traduisent devant la justice en "classement sans suite", donnant lieu à une obligation pour l'administré d'éeffectuer un stage payant de rappel à la loi.

jm/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
FL
FL
7 ans

et pendant ce temps là, nos politiques escroquent à tout va ,SUIVONS L'EXEMPLE ! sauf que seul le peuple est condamnés jamais nos élus qui d'ailleurs ne sont plus élut par le peuple!!!!!!!!!!!! chauffe l'échafaud il est temps.