LIVE - Procès en appel de l'ex pompier incendiaire : l'audience reprend ce mardi (actualisé à 16h36)

"J'ai honte" souffle Patrice Nirlo en pleurs

  • Publié le 20 février 2017 à 15:49

Ce lundi 20 février 2017, débute le procès de Patrice Nirlo, reconnu coupable d'avoir allumé cinq incendies dont deux particulièrement dévastateurs au Maïdo. Son nouvel avocat, le bâtonnier Maître Georges André Hoarau ne demande pas l'acquittement mais estime que les 3 ans de détention que son client a déjà traversé suffisent "amplement".

16h35 : L'audience est suspendue. Elle reprendra demain, à 8h30.

16h29 : "J'ai honte. De voir ces images." souffle Patrice Nirlo en sanglotant.

16h25 : D'autres sujets sont diffusés. Ils datent de l'incendie du Maïdo de 2011. Il était alors impossible de compter le nombre exacts des départs de feu.

16h16 : La cour diffuse plusieurs sujets issus de journaux télévisés datant de l'incendie au Maïdo en 2010. Les images montrent des flammes impressionnantes.

16h04 : L'avocat général cherche à quel "moment précis" Patrice Nirlo s'est dit qu'il ne pourrait plus "jamais faire ça". Il répond "octobre 2013". Or, lors de sa dernière déposition, alors qu'il était en garde à vue en 2014, à la question "si vous n'aviez pas été arrêté en décembre 2013, vous auriez continué ?", il a répondu "oui, j'aurais continué".

16h03 : La voix de l'ancien pompier est étouffée. "Je ne voyais pas les conséquences" bredouille t-il. Le président insiste : "Des personnes auraient pu y laisser la vie s'il n'y avait pas eu un hélicoptère. Incendies médiatisés, gens qui ont dû être secourus... En regardant le journal télévisé, ça vous a pas fait réfléchir ?". Il réfute complétement.

16h00 : "Vous avez le réflexe d'appeler la presse" souligne le président. Patrice Nirlo reste muet. "Vous avez eu beaucoup de chance qu'il n'y ait pas eu un seul mort".

15h54 : "Au Maïdo, en 2011, le feu a duré 1 mois. Près de 3000 hectares brûlés, 26 habitations évacuées." énumère le président.

"J'ai jamais voulu mettre la vie des gens en danger. Pas du tout, du tout." répéte Patrice Nirlo.

15h49 : Le président estime que ce motif n'est pas recevable. "Vous avez déjà été confronté à la mort dans votre métier ?" "Plusieurs fois. Accidents, meurtres, suicides...De toute sorte." "Vous n'avez pas conscience que ces gens, vous les envoyez vers la mort ? Il y a des gens sur les sentiers de randonnée."

15h45 : L'audience reprend. Patrice Nirlo est interrogé par le président de la cour : "Pourquoi tout ça, sachant que vous avez des connaissances de pompier professionnel formé aux feux de forêt ?". Il dit ne pas avoir "conscience des conséquences" au moment de ses actes.

15h20 : L'audience est suspendue pendant une vingtaine de minutes.

15h17 : Maître Georges André Hoarau revient sur le terme de "soulagement". Lors de sa garde à vue, Patrice Nirlo a montré une apparence "abattue".

"On parle beaucoup de ces conséquences. Mais est-ce qu'elles auraient été les mêmes si le Parc disposait de moyens pour lutter contre ce feu? On peut penser que, pendant 10 jours, le Dash nous a fait défaut" avance l'avocat.

15h09 : L'avocat du Parc National se demande si Patrice Nirlo avait été aidé par des complices ou s'il était un "loup solitaire". Maître Rapady s'interroge quant à lui sur le fait qu'un autre pompier ait été "injustement mis en cause".

15h07 : Selon le gendarme, ces incendies ont déclenché un "trouble à l'ordre public" considérable.

15h06 : Maître Rapady, avocat du Sdis, précise qu'une greffe de peau a été nécessaire pour un pompier.

15h03 : Certains randonneurs se sont retrouvés "encerclés par le feu" et ont nécessité une évacuation par hélicoptère.

Pour chacun de ces incendies, Patrice Nirlo travaillait. Sans rien laisser transparaître, il intervenait dans la lutte contre le feu auprès de ses collègues.

14h58 : Patrice Nirlo est décrit comme "un personnage dont le professionnalisme était reconnu".

Lors de son interpellation, il est "toujours dans cette dissocation" : celui qui met le feu "ne se rend compte de rien", même pas de la mise en danger d'autrui.

14h55 : Le temps du trajet entre son domicile, à la Bretagne et le Maïdo à la Plaine des Cafres était, selon le gendarme, "suffisamment long" pour une réflexion de la part de Patrice Nirlo. Non fumeur, il prend la route avec des allumettes pour ensuite se rendre sur des endroits difficiles d'accès qu'il atteignait à pied.

14h54 : "M.Nirlo a très bien compris les raisons de son placement à garde à vue" commente le gendarme, en précisant qu'il n'y a pas eu confrontation.

C'est "sans invitation précise" qu'il indique être responsable d'autres incendies que ceux du Maïdo.

14h49 : Lors de sa garde à vue, Patrice Nirlo s'est rapidement livré à des aveux. Il raconte avoir pris comme prétexte qu'il allait "faire du sport". L'ex pompier est en larmes dans le box des accusés. C'est au terme d'un "volume considérable" de travail de la part des enquêteurs qu'il a pu être interpellé.

14h42 : Le major Fontaine, gendarme chargé de l'enquête est à la barre. Il décrit les éléments qui leur ont permis de remonter jusqu'à Patrice Nirlo : ce dernier avait notamment été présent "dans un temps proche des départs de feu" à proximité des lieux. Les gendarmes ont également observé  une récurrence de contacts entre lui et les médias locaux.

14h38 : Patrice Nirlo est appelé à se lever. Le président lui rappelle qu'il a été condamné en première instance à 12 ans de réclusion criminelle.

Il reconnaît toujours les faits qui lui sont reprochés.

14h36 : Au total, plus de 3000 hectares ont été brûlés. Ce qui a eu un impact irréversible sur la faune et la flore. Un impact paysager est également souligné : il a fallu couper une multitude d'arbres. L'écosystème a été fortement touché.

14h30 : En 2010, c'est l'intervention du Dash qui avait permis de circonscrir les feux du Maïdo. Un mois plus tard, 130 hectares partaient en fumée du côté du volcan.

Le président retrace l'incendie majeur de 2011 au Maïdo, qui avait nécessité l'évacuation d'une vingtaine d'habitations. 2500 hectares ont été brûlés.

14h28 : Au moment de son interpellation, Patrice Nirlo s'était dit soulagé. Il affirmait avoir "pleinement conscience" de la gravité de ses actes, que son métier était une passion "obsessionnelle".

14h22 : Le président Carrue rappelle les faits qui sont reprochés à Patrice Nirlo. Il énonce les différents incendies qui ont ravagé le massif du Maïdo ainsi que différents secteurs sur la Plaine des Cafres. Il souligne les "graves conséquences écologies" ainsi qu'un impact "médiaque et social" important, tout comme les moyens humains et matériels engagés.

Il indique les circonstances de l'interpellation de Patrice Nirlo.

14h20 : Dans le box des accusés, Patrice Nirlo observe la cour. Lunnettes sur les yeux, il écoute attentivement.

14h17 : Parmi les parties civiles : le Département, l'Office National des Forêts, le Parc National de La Réunion et le SDIS.

14h05 : L'audience commence. Patrice Nirlo est appelé à se présenter. Il rappelle qu'il habite à la Bretagne, qu'il a trois enfants et qu'il exercait le métier de pompier.

11h30 : Le procès en appel débute cet après-midi à 14 heures.

8h55 : Le nouvel avocat de Patrice Nirlo, Maître Georges André Hoarau compte sur la clémence de la cour. Son objectif : diminuer considérablement la peine de son client, qui s'élevait à 12 ans de réclusion en première instance. "Mon client est coupable, mais il n'est pas responsable des 3000 hectares brûlés !" réagissait t-il ce matin au micro de RTL Réunion. Il souligne que l'ancien pompier a pris conscience des conséquences de ces actes et que les trois ans qu'il a déjà passé en détention "suffisent amplement". En pointant du doigt une "carence de l'État" au niveau du traitement des incendies.

Pour rappel, l'ex caporal en chef Patrice Nirlo a été condamné en février 2016 à 12 ans de réclusion criminelle pour le déclenchement de cinq incendies majeurs, dont les deux feux du Maïdo de 2010 et 2011. Le sinistre avait ravagé près de 3500 hectares de faune et de flore protégés.

guest
4 Commentaires
fl
fl
7 ans

qu'il rembourse tout les frais et replantes un maximum au Maido tout cela de sa poche ce type est un psychopathe en puissance formé a nos frais je suis sur qu'il encore touché du fric pendant sa détention QU'IL PAIE un max !!!

eri984, depuis son mobile
eri984, depuis son mobile
7 ans

M. Nirlo est un traître à la société reunionnaise: interjeter en appel signifie qu il n'a pas compris l'ampleur de ses méfaits.

Si les dash ou canadair sont aux ordres des pyromanes, où va t on ?
(et ce n'est pas non plus du ressort du Parc National)

wikipedia
wikipedia
7 ans

la fiche wikipedia du prefet indique qu'il beneficie aujourd'hui d'un parachute doré. l'historique de cette fiche indique qu'il a un chargé de communication particulierement zélé.

CHABAN
CHABAN
7 ans

Il a bien raison cet avocat, si les pompiers avaient éteint le feux dès le départ il n'y aurait pas eu de surface brûlée.

Oui chez moi l'humour est gratuit !!!!!