[AUDIO] Un mouvement symbolique, pour pousser un cri d'alarme

Les radiologues libéraux en grève ce jeudi

  • Publié le 23 mars 2017 à 11:44

Les radiologues libéraux sont appelés à fermer leur cabinet jeudi pour protester contre des baisses de tarifs récemment décidées par l'Assurance maladie et qui "pénalisent", selon leur principal syndicat, leurs capacités d'investissement "au détriment des patients". (photo d'illustration)

 

Mardi, Jean-Philippe Masson, le président de leur fédération nationale (FNMR) indiquait à l'AFP qu'"à peu près 80%" des 4.800 radiologues libéraux seront grévistes, précisant que des médecins seraient réquisitionnés à la demande des agences régionales de santé. A l'échelle nationale, le mouvement, soutenu par les principaux syndicats de médecins libéraux (CSMF, FMF, SML), sera suivi d'une grève de la prise téléphonique des rendez-vous en IRM jusqu'au 31 mars.

A La Réunion, le mouvement était surtout symbolique. "On ne va pas descendre dans la rue, ironise Benoît Collignon, mais c'est malgré tout un cri d'alarme".

 

Objectif ? Dénoncer "la décision arbitraire et unilatérale" de l'Assurance maladie de baisser certaines rémunérations pour économiser, selon elle, près de 50 millions d'euros et enrayer l'augmentation continue des dépenses d'imagerie médicale.

A la mi-février, les forfaits versés aux exploitants des IRM, scanner et TEP (tomographes par émission de positons) pour prendre en charge les coûts d'amortissement et de fonctionnement ont ainsi été baissés de 2%. Et début avril, la majoration actuellement réservée aux radiologues sera remplacée par une autre, d'un montant moins important, elle sera ouverte à tous les actes de radiographie quelle que soit la spécialité du médecin (radiologues, pneumologues ou rhumatologues).

Annoncées fin janvier, ces baisses concernent exclusivement les capacités d'investissement des structures de radiologie et pas les honoraires, rappelle le syndicat des radiologues de La Réunion. 

C'est un article de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 qui a permis à l'Assurance maladie d'imposer ces baisses après l'échec de ses négociations avec la profession. Une disposition controversée que la FNMR voudrait voir retirée du prochain budget de la sécu.

ch/www.ipreunion.com avec AFP

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