Point épidémiologique

32 cas de leptospirose confirmés à La Réunion

  • Publié le 26 mai 2014 à 17:00

La cellule interégionale d'épidémiologie à La Réunion et Mayotte a recensé 32 cas de leptospirose au premier trimestre 2014, indique l'agence régionale de santé ce lundi 26 mai 2014. "Contrairement aux années précédentes, il n'y a pas eu de pic saisonnier apparent", note l'ARS océan Indien. Pourtant, cette maladie grave - causée par une bactérie souvent présente chez les rongeurs - est particulièrement crainte pendant l'été austral. Un décès a été constaté par la CIRE.

Entre le 1er janvier et le 31 mars 2014, 32 cas confirmés de leptospirose ont été signalés à La Réunion, contre 38 à la même période en 2013, note la CIRE. "Contrairement aux années précédentes, il n'y a pas eu de pic saisonnier apparent mais les cas sont survenus régulièrement tout au long du trimestre", souligne la cellule interégionale d'épidémiologie. Les travaux de remise en état après le passage du cyclone Bejisa, les loisirs aquatiques ou les activités agricoles sont souvent à l'origine de la maladie.

Sur les 32 patients constatés cette année, 31 personnes ont été hospitalisées. Six ont été admises en réanimation, alors qu'un décès a été signalé. "On constate une prédominance masculine soit 30/32 patients avec une moyenne d'âge de 41 ans, ce qui est habituellement observé pour la leptospirose", souligne le point épidémiologique. Avec 10 cas recensés, l'Ouest de l'île est le secteur le plus touché.

"Pour la première fois, une augmentation des cas suivants un cyclone a été clairement mise en évidence et les loisirs aquatiques ont été la première cause de leptospirose au premier trimestre 2014", précise la CIRE. Alors qu'un cas sur cinq est lié à Bejisa, la cellule interrégionale d'épidémiologie conseille aux Réunionnais de se protéger lors des travaux de nettoyage ou de remise en état après un incident climatique.

Les leptospires sont des bactéries susceptibles d'infecter un grand nombre de mammifères sauvages (rongeurs et insectivores : rats, tangues, musaraignes, etc.) et domestiques (bovins, ovins, caprins, porcs, chiens) qui les évacuent dans leur urine. Les bactéries peuvent survivre plusieurs mois dans un milieu humide et chaud.

Cette infection est à l'origine de manifestations cliniques allant du syndrome de la grippe bénigne à des défaillances multi viscérale potentiellement mortelle. La leptospirose débute après une incubation de 4 à 19 jours, par l'apparition brutale d'une fièvre avec frissons, myalgies, céphalées, troubles digestifs fréquents puis évolue en septicémie avec atteintes viscérales : hépatique, rénale, méningée, pulmonaire...

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