Tribune libre de Gelita Hoarau

Aider Madagascar victime d'extrême sécheresse

  • Publié le 26 janvier 2017 à 08:10

Monsieur le Président de la République, pour la troisième année consécutive, la région du Grand Sud de Madagascar vit des conditions climatiques d'extrême sécheresse, provoquant une perte agricole de 80%. En 2016, cette conjoncture météorologique s'est empirée avec l'impact d'El Nino qui a étendu la période sèche.

Cette situation exceptionnelle a amené, José Graziano DA SILVA,  Directeur Général de la FAO a tiré la sonnette d’alerte sur la menace de famine, en aout 2016.

Aujourd’hui, l’insécurité alimentaire n’est plus un risque mais bien une réalité catastrophique pour près de 1,4 million de Malgaches, dont 850 000 sont dans un état grave d’insuffisance alimentaire, c’est-à-dire nécessitant une aide d’urgence.

Incapables de faire face à une flambée des prix de produits de base et de l’eau,  et acculés par la faim, certains Malgaches augmentent la morbidité en consommant des produits impropres à la consommation.

Monsieur le Président de la République, le 2 décembre dernier, se clôturait à Paris la Conférence des Bailleurs et Investisseurs pour Madagascar, amenant l’espoir de la reconstruction du pays exsangue après une période d’instabilité politique. Des accords de financement pour répondre à la sécheresse ont été, certes, conclus mais restent insuffisants au regard de l’ampleur des enjeux. En effet, selon le Programme des Nations Unies pour le Développement, il faudrait 177 millions d’euros sur trois ans pour aider le Sud malgache à se développer et faire face à la faim.

Ce drame touche plus fortement les plus jeunes. Ceux échappant à la mort subissent des retards de développement autant physiques qu’intellectuels. L’UNICEF chiffre à 660 millions d’euros la perte annuelle, liée à la malnutrition, en terme de productivité pour la Grande Île.
Dans ces conditions, il est difficile, voire utopique, d’imaginer une quelconque croissance inclusive et durable pour un pays qui voit l’avenir de sa jeunesse, force vive, hypothéquée.

Aussi, Monsieur le Président, j’appelle à votre sollicitude pour, d’urgence, venir en aide à une population touchée par la famine. Aucune conscience ne peut accepter que l’on meurt de faim en ce 21ème siècle,  de surcroît, dans un pays membre de la Commission de l’Océan Indien (COI), aujourd’hui, présidée par la France.

Persuadée que vous agirez avec générosité, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de ma très haute considération.

Gélita Hoarau, sénatrice de La Réunion

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2 Commentaires
jju
jju
7 ans

A Nourry, je te souhaite pas de connaitre la souffrance que peuvent endurer ces pauvres malgaches a cause des dérèglements climatiques que nous sommes en train de causer (car ca me toucherai aussi). Mais on va peut etre y arriver plus vite que tu ne le pense. Si la saison cyclonique reste aussi sèche, 2017, on va morfler. On le voit, il fait trop chaud et sec, aucun systeme dépressionnaire ne tient en ce moment.
Et y en a vraiment marre de cette catégorie de réunionnais qui ne se souci que de leur personne et de leurs intérets.
Nourry974, tu balaye peut etre devant ta porte mais tu dois etre du genre a tout envoyer chez le voisin d a coté.
On devrait appeler la Réunion : LE NOMBRIL DU MONDE

nourry974
nourry974
7 ans

Et nos agriculteurs qui souffrent de ne pouvoir payer les factures d'eau pour leur champ qi les aide?
Il faut balayer devant sa porte avant de s'occuper des autres!