Baster

"Raskok" côté studio

  • Publié le 14 juin 2001 à 00:00

"Raskok", le dernier album en date de Baster, est arrivé dans les bacs de disquaires en juillet 2001. Trois ans après "black out". Les fans du groupe réunionnais ont adoré : Ras kok n'a eu aucun mal à se vendre. Il faut dire que Thierry Gauliris et ses dalons (copains en créole réunionnais) ont tout fait pour que leur dernier opus soit au top. Ambiance en images et en impressions de l'enregistrement d'un succès annoncé

"Silence, genius at work" ("silence génie au travail" en anglais), proclame l'affichette placardée sur la vitre de séparation entre la régie et studio d'enregistrement. Elle résume à elle seule l'ambiance et l'état d'esprit régnant dans les locaux feutrés de Digital studio à Saint-Denis. Nous sommes en juin 2001. "Ras kok", qui ne s'appelle pas encore comme cela, doit sortir en juillet. Alors Thierry Gauliris et ses musiciens mettent les bouchées doubles.
Le Thierry Gauliris qui est là ne semble pas être celui qui en "s'éclatant" enflamme les foules sur les scènes de La Réunion et d'ailleurs. Ce Thierry Gauliris là ne "s'éclate" pas, il travaille. Et c'est là que son savoir-faire et celui de ses complices prennent toute leur mesure.
Chaque instrument, les guitares, les claviers, les percussions, et bien-sûr la voix sont enregistrés séparément. Le tout sera ensuite mixé. Avant d'en arriver là, des jours et des nuits de travail se seront écoulés. Des heures de labeur, pleines de sueur, d'angoisse et de fatigue où il n'y a pas de place ici pour la complaisance et les états d'âme. Tous veulent un album "nickel chrome". Alors au moindre doute sur un son, une phrase musicale ou un accord, tous vont recommencer encore et encore. Jusqu'à plus soif, jusqu'à plus de faute.
Quel fan, bercé ou soulevé par les mélodies de l'album, pense au travail de titan qui a engendré son bonheur? Sans doute pas beaucoup.
Le talent semble toujours couler de source sans effort particulier...
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