Conseil général

Nassimah Dindar présidente

  • Publié le 23 mars 2008 à 00:00

Nassimah Dindar (UMP), présidente sortante du conseil général, a été réélue ce dimanche 23 mars 2008 par 30 voix contre 19 voix à son adversaire divers droite Jean-Louis Lagourgue.Elle a bénéficié du soutien des conseillers généraux communistes, socialistes, MoDem et de celle des deux dissidents de l'UMP dionysien, Ibrahim Dindar et Gino Ponin-Ballom. Son adversaire malheureux a fait le plein des voix des conseillers généraux UMP

Les conseillers généraux communistes et socialistes n'avaient pas siégé jeudi dernier lors de la première assemblée plénière du nouveau Département. Leur absence rendant impossible le quorum, le vote pour la présidence a donc été reportée à ce dimanche. C'était, elle ne s'en était pas cachée, le but recherché par la gauche.
L'idée était de faire éclater une majorité UMP - divers droite - Modem de 26 conseillers qui s'étaient rassemblée autour de la candidature de Jean-Louis Lagourgue. Dans ce schéma Nassimah Dindar avait dû se contenter d'une troisième vice-présidence. Quant à la gauche, elle était totalement absente du pouvoir exécutif.D'où sa colère motivée "par la tentative de certains conseillers de ne pas respecter le verdict des urnes des dernières élections (remportée par la gauche - ndlr) et d'installer au conseil général une configuration d'affrontement bloc contre bloc" avait noté, en substance les communistes et les socialistes.

Ouverture

Nassimah Dindar s'est ralliée à cette idée d'ouverture et s'est donc en acceptant de gérer le Département avec exécutif majoritairement à gauche qu'elle a bénéficié des suffrages PCR et PS. "Je suis à l'UMP, je reste à l'UMP, mais je suis aussi pour un partage des responsabilités et une mise en commun des compétences face aux défis posés à La Réunion. À la tête du conseil général je m'attacherai à travailler avec toutes les bonnes volontés au-delà des clivages politiques" a-t-elle expliqué à l'issue de son élection.
Avant le vote, elle avait tenu à embrasser tous les conseillers présents. Tous, y compris ceux qui l'instant d'avant et hors sa présence la fustigeait vertement, lui ont rendu son accolade. De même tout de suite après le scrutin, elle a fait la bise à Jean-Louis Lagourgue. "Son élection est un non sens politique. Elle est UMP et elle va gouverner avec la gauche, le cas est unique est France. Nous nous plaçons dans une opposition constructive mais dure" commentait le même Jean-Louis Lagourgue quelques instants plus tard. Ce qui promet sans doute des débats animés.

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