LIVE - Agression mortelle du couple Aho-Nienne : le procès reprend ce mercredi (actualisé à 17h53)

Evelyne Filomar : "J'ai perdu pied, je me suis déchaînée sur tout le monde"

  • Publié le 31 janvier 2017 à 23:51

Ce mardi 31 janvier 2017, commence le procès des auteurs présumés de l'agression mortelle du couple Aho-Nienne. Quatre des accusés risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu ce vendredi.

18h10 : Le procès est suspendu. Il reprendra ce mercredi.

17h51 : Evelyne Filomar explique être certaine que Mickaël Robert avait la barre de fer en main. Elle affirme être restée dans la cuisine tout au long des faits.

17h43 : L'avocat général a entre les mains une lettre de Carole Gravier, écrite 10 mois après son entrée en prison. "Evelyne Filomar sait comment se passe la justice, elle va jouer la comédie, prendre des médicaments pour avoir l'air fatigué devant la cour, elle dit ça à toutes les détenues et depuis que j'ai cette information, elle me menace" assure le courrier. Evelyne Filomar s'en insurge, affirmant qu'il s'agit d'un mensonge.

17h37 : Maître Omarjee dit ne pas avoir de doute sur le fait qu'elle soit "hantée" par ce qu'elle a fait. Mais il s'interroge sur sa sensibilité. "Vous êtes un être humain, qui a ôté la vie. Néanmoins, vous faites preuve de sensibilité. Mais la seule question qui nous intéresse, c'est le pourquoi" l'interpelle t-il en considérant qu'un simple "j'ai perdu pied" ne suffit pas.

"Je suis pas née comme ça, peut-être que Madame Émile a fait remonter beaucoup de souffrances en moi" avance l'accusée. Maître Omarjee : "Les larmes ne suffisent pas !" Evelyne Filomar : "Qu'est-ce qui vous suffira alors ?".

17h27 : "Je suis une meurtrière. J'ai du sang sur les mains" scande Evelyne Filomar. Maître Hoarau : "Vous avez conscience que la tête est une partie vulnérable du corps" "Dans l'état où j'étais, je ne maîtrisais plus rien". Visiblement irritée, elle demande à l'avocat de répéter sa question. Il l'interroge sur son intention de tuer. Ce à quoi elle répond : "Si la justice estime que j'ai voulu, je vais accepter. Mais je ne dirais jamais, pour vous faire plaisir, que je l'ai voulu".

17h15 : Maître Hoarau, de la défense, est interpellé par son obsession d'avoir une "vie normale, comme tout le monde". Il cherche à "comprendre l'échelle de ses valeurs". Elle reconnaît que peut-être, elle n'a pas vraiment voulu changer.

Elle plaide une altération de son discernement de la réalité, au moment des faits.

17h14 : "C'est Jimmy qui allait me protéger de tout ça !" s'exclame Evelyne Filomar lorsque le président l'interroge sur son passé et ses précédentes condamnations.

Elle affirme encore qu'elle n'a "pu attacher personnes" contrairement aux déclarations de David Céleste qui a raconté ce matin avoir découvert sa grand-mère avec du scotch sur les mains.

17h01 : Le président de la cour cherche à déterminer les faits exacts. Qui a été frappé par Evelyne Filomar ? Elle explique ne "pas avoir vu de sang". Elle est reprise : "Vous avez déclaré que la vue du sang vous a fait perdre les pédales" "Non, c'est l'énormité de ce que j'ai fait".

"Oui, avec du recul, il y avait pas besoin de donner des coups à ce monsieur (en parlant de Jean-Huges Aho-Nienne)... mais donner un coup, c'était normal là" se justifie t-elle.

16h55 : L'accusée évoque un possible futur pour elle, même si elle affirme être consciente qu'elle ne le mérite sans doute pas. "Il faut que justice soit rendue et que la vérité soit apportée" conclue t-elle.

16h49 : Les sanglots étouffent presque Evelyne Filomar, qui raconte sa version des faits depuis maintenant près d'une heure. Avant de se rendre, elle a "embrassé ses filles". Avec Jimmy, ils ont ensuite "pleuré pendant trois heures" dans la voiture. Arrivée devant la police, elle explique qu'elle est "un monstre" et qu'elle a tué "deux personnes". Se tournant légèrement vers les proches, elle se dit "désolée" à travers ses pleurs.

16h44 : Elle affirme que c'est elle qui a demandé à Mickaël de déposer Elsa à l'arrêt de bus, car elle ne souhaitait pas "que la gendarmerie la trouve". Evelyne Filomar assure qu'il "n'a jamais été question de festoyer" le lendemain et qu'elle pressait Jimmy de se rendre avec elle.

Au visionnage des informations, elle apprend le décès du couple Aho-Nienne. Carole Gravier tente alors de la réconforter. "Elle a pas vu ce que j'ai fait..." lâche la jeune femme, en pleurs.

16h41 : "Oui j'ai fait un carnage, j'avais même pas conscience de ce que j'étais en train de faire, je voulais une vie comme tout le monde" sanglote t-elle en agitant les bras. Elle explique avoir voulu se pendre après avoir jeté les vêtements. Au moment du partage de l'argent, Evelyne Filomar indique qu'Elsa, Mickaël et Carole étaient présents. Elle explique ne pas avoir dormi ensuite, elle "buvait de l'eau, du lait, du café et fumait".

16h34 : Elle explique que le jour des faits, elle avait "22 kilos de plus". Précisant qu'à la base,"ils ne sont pas venus faire du mal". Elle aurait même caché un bac de fourchettes et couteaux dans la salle de bains.

Vient le moment fatidique. Evelyne Filomar indique qu'Odette Aho-Nienne criait "Au voleur, au voleur !". En pleurs : "Je ne sais pas si c'est l'adrénaline, la peur... il y avait du bordel ! On voulait juste les attacher. Voilà ce qui était prévu ! Je pouvais pas l'attacher et l'empêcher de crier. J'ai pris le petit chiffon vert sur sa paillasse pour le mettre sur sa bouche. Mickaël a ensuite ramené monsieur Jean-Hugues à l'intérieur. (Elle renifle) Celui qui devait parler, c'était Jimmy. Monsieur Robert m'a passé la barre. Pour moi, en donnant un coup, la personne allait être sonnée. J'ai peut-être regardé trop de films. J'ai perdu pied. Je me suis déchaînée sur tout le monde." D'une voix tremblante, elle continue en s'adressant aux proches des victimes : "Vous méritez la vérité".

16h28 : "Jimmy Celina a toujours eu un tempérament fort, il n'a pas de tact" estime Evelyne Filomar en continuant son récit, ne lésinant pas sur les détails, faisant des gestes et s'adressant directement aux autres accusés. Elle se tourne même vers les journalistes, les alpaguant : "Zot doi pas faire a moin belle là, mais...". Le président la rappelle à l'ordre, ce à quoi elle réplique : "Mais on est une équipe de bras cassés Monsieur !".

16h22 : Evelyne Filomar a le verbe facile et raconte ses souffrances. Avec son "passé de délinquante", elle a très peu vu ses enfants, ce qu'elle dit amèrement regretter. Elle explique que Jimmy Celina a voulu la protéger. "Je voulais simplement avoir une vie comme tout le monde" souffle l'accusée d'une voix qui semble vibrante d'émotion.

Si elle admet avoir bien révélé à Carole Gravier leurs projets, elle précise que comme cell-ci "buvait un peu", elle pouvait "ne pas avoir bien compris leur gravité".

16h15 : Reprise de l'audience avec la version des faits d'Evelyne Filomar. Elle parle avec des gestes d'une voix claire et explique qu'Elsa Gonthier était "sa seule amie". Elle explique que David Céleste, petit-fils des victimes, venait régulièrement voir Jimmy Celina,son compagnon. "Je suis là pour reconnaître mes faits qui sont horibles, je sais que vous ne serez jamais en paix, je vais vous donner la vérité, je sais qu'elle n'est pas belle" lâche t-elle en s'adressant à la famille Aho-Nienne.

Evelyne Filomar indique qu'elle et Jimmy Celina manquaient cruellement d'argent. "Je ne suis pas là pour accuser les victimes ou la famille des victimes mais comment voulez-vous que je n'ai pas eu envie d'avoir cet argent quand je voyais ce jeune (elle parle de David Céleste) ?" s'interroge t-elle.

16h02 : L'audience est suspendue quelques minutes.

16h01 : Maître Hoareau de la partie civile s'étonne : "On achète du scotch, et on parle d'un simple vol !". Il reprend les mots d'Elsa Gonthier.

15h48 : "Tout le monde entend que Filomar a pété les plombs. Vous le savez ça !" lui lance l'avocat général. Lorsqu'elle écoute la radio à 6 heures le lendemain, elle apprend la nouvelle du décés. Pour elle, cela ne devait être qu'un "vol banal". Lorsqu'elle a été entendue par les gendarmes, elle a dit avoir été "piégée". Si elle a suivi, c'est parce qu'elle "n'avait pas trop le choix", mais que cet acharnement de violence n'était pas prévu.

"J'ai pas envie de tuer le chien, j'ai pas envie de tuer personne !" s'exclame t-elle, alors qu'elle évoque la stratégie qui avait été mise en place.

15h42 : Elle affirme à l'avocat général qu'elle "regrettait de les avoir suivi". Il s'insurge : "Mais c'est une plaisanterie !" Elle martèle qu'elle "n'a pas eu le coeur d'aller frapper et ligoter les gens" et assure avoir été sous le joug d'une forte pression.

L'avocat général : "Vous savez qu'on allait commettre quelque chose de gravissime. Tout le monde le sait et vous dites aux policiers que, dans la voiture, vous n'êtes pas plus stressée que ça !"

15h30 : Elsa Gonthier a cette petite phrase qui choque la salle. "Au moins, on n'a pas fait ça pour rien" lâche t-elle.

15h22 : Maître Omarjee, de la partie civile, souhaite savoir si la participation d'Elsa Gonthier résulte d'un coup de tête.

15h05 : Selon elle, il n'était initialement pas question de "toucher aux personnes âgées". Elle assure qu'elle n'a pas vu la barre de fer, qui aurait été dissimulée dans un sac. Lors du partage de l'argent, elle se souvient avoir récolté "600 ou 700 euros". Au sortir de l'agression, elle indique qu'Evelyne Filomar était en "état de choc" et qu'elle a dit avoir "frappé tout le monde".

C'est le lendemain qu'elle a écouté la radio et qu'elle a entendu que "des personnes étaient mortes". D'une voix étranglée, elle dit avoir été "bouleversée" en entendant cette nouvelle. Elle a également jeté l'argent, qu'elle souhaitait d'abord brûler. Elle a pensé à se rendre mais la peur l'en a empêchée. Devenue "parano", elle avait peur pour sa vie.

14h57 : Elsa Gonthier, une des accusées, est maintenant interrogée. "Ils sont venus me chercher pour faire un coup, j'ai été naïve, c'est vrai, je suis partie, j'ai suivi" commence t-elle. Elle a cherché à y échapper en prétenant être malade. Finalement, elle ne dit "ne pas avoir eu le choix". Elle s'est "retrouvée à conduire" la voiture. "Le coup s'est passé très vite, j'ai eu le temps de fumer une cigarette, ils sont arrivés, j'ai senti l'odeur du cru, l'odeur du sang, je n'ai pas pu conduire bien longtemps" lâche t-elle d'une voix hésitante. Elle précise qu'elle est est allée dormir avec sa petite fille et qu'elle a fui le lendemain "par crainte de la police".

14h54 : À propos du moment où le groupe a visionné les informations, le témoin est un peu flou. S'ensuit un échange plutôt houleux entre l'avocat général et la défense. Les accusés seraient finalement tombés sur le bulletin d'informations lors du repas au restaurant. "C'est une affaire sérieus" conclue ce témoin.

14h32 : Un nouveau témoin est entendu. C'est une connaissance de Carole Gravier. Il a participé aux festivités du lendemain, sans véritablement savoir ce qui s'était passé près de la station-service de Grand-Bois. Il décrit "des sourires sur leurs visages" lorsqu'il a vu les protagonistes partager de l'argent.

L'avocat général met en avant l'absence d'inquiétudes et de regrets de la part des auteurs présumés.

14h30 : Au mois d'avril 2016, le jeune homme est surpris avec du zamal sur lui aux portes du centre pénitentiaire : il souhaitait l'apporter à son frère. Un geste qu'il réitère deux mois plus tard.

14h15 : Nouveau témoin, le frère de l'accusé Jimmy Célina. Ce dernier lui avait proposé de participer au vol, il a refusé. Il est plutôt évasif et ne s'étend pas sur ses réponses, se contentant d'un "oui" ou d'un "non". Pour lui, "ligoter" était prévu mais pas "frapper".

L'avocat général cherche à savoir ce qui a empêché le jeune Célina de participer au braquage avec son frère.

14h03 : Reprise de l'audience avec l'audition d'un nouveau témoin, qui connaissait bien la famille Aho-Nienne. Elle décrit Odette Aho-Nienne comme une "mère dévouée et tendre". La partie civile souhaite que ce témoignage puisse rendre compte de la personnalité des victimes. "Elle avait une grande affection pour moi, c'était quelqun qui était vraiment de bon coeur, elle aimait travailler" lâche tristement celle qui l'appelait "Mémé".

Le second témoin de l'après-midi évoque également de bons souvenirs avec la famille Aho-Nienne. "Une partie de Grand-Bois est partie" avec le décès du couple, selon cette habitante du quartier.

12h27 : L'audience est suspendue, elle reprendra à 14 heures.

12h24 : David Céleste reconnaît que ça lui arrivait de prendre de l'argent chez ses grands-parents, "lorsqu'il en trouvait" alors qu'il était collégien, puis lycéen. Et par la suite, Jimmy Célina s'occupait de faire le guet pendant ses larcins.

 

12h21 : L'avocat général : "Il vous faisait peur, Célina ?" "Oui, des fois. J'étais plus jeune" Jimmy Célina aurait poussé David Céleste à voler ses grands-parents pour lui soutirer ensuite l'argent.

12h14 : "Je les voyais tous les jours. Ils me manquent beaucoup aujourd'hui" souffle David Céleste. À son arrivée, il a d'abord vu ses oncles sous le choc, sa grand-mère allongée avec du scotch qui "n'arrivait plus à respirer", "du sang partout sur les murs". Le visage de son grand-père était, comme ceux de toutes les victimes, "en sang et enflé".

12h10 : Maître Omarjee souhaite savoir si le petit-fils des Aho-Nienne connaissait Jimmy Célina. "Il traînait dans le quartier, ils avait un scooter, on a sympathisé" indique t-il. Ce dernier précise qu'il est néanmoins arrivé à Jimmy Célina de lui faire du chantage.

12h06 : Un témoin est entendu via visioconférence. Il s'agit d'un des petits-fils du couple Aho-Nienne : il a surpris les agresseurs sur les lieux et les a fait fuir. Il a ensuite appelé les secours. "La scène que je vois, c'est horrible. Quand je rentre dans la cuisine, je vois ma grand-mère par terre en sang... Ils étaient ligotés avec du scotch. Vous voyez ça que dans les films". Il se souvient de la vue et de l'odeur du sang.

11h52 : "Est-ce qu'on peut dire qu'ils ont été passés à tabac ?" s'interroge Maître Hoareau de la défense en s'adressant à la légiste. "Oui, on peut le dire".

11h33 : Un troisième légiste prend la parole. Elle a observé l'état des deux fils du couple Aho-Nienne, qui ont été gravement blessés. Concernant l'examen de Jean-Huges Aho-Nienne, "des lambeaux de peau du cuir chevelu" ont été relevés sur le compte-rendu des urgences. Selon la légiste, les coups donnés par la barre de fer sont vraisemblablement à l'origine de plusieurs lésions sur le crâne. Des blessures qui peuvent entraîner des séquelles, "notamment au niveau de l'audition".

Jean-Luis Aho-Nienne présentait également de multiples blessures et lésions, qui lui ont valu 11 jours d'ITT, tout comme son frère.

 

11h20 : L'un des fils Aho-Nienne, Noël, a appris le drame le lendemain, sur radio FreeDom. Il est encore très affecté et demande la peine maximale pour les auteurs présumés des faits.

 

11h15 : Un second médecin légiste intervient. Il a réalisé l'autoposie d'Emile Aho-Nienne. Six plaies contuses ont été comptées ainsi que de multiples ecchymoses. S'y ajoutent les lésions internes et des fractures. Le décès est dû à une "traumatisme crâno-facial grave".

11h13 : Maître Hoareau pose la question du calme des victimes : suite aux multiples coups, à partir de quand sont-elles "sonnées" ? Le médecin légiste ne peut cependant pas y répondre. Même si, au vu du gabarit d'Evelyne Filomar et de la force des coups, Odette Aho-Nienne a pu être réduite au silence.

11h06 : Evelyne Filomar aurait enfoncé un chiffon dans la bouche de sa victime, "une pression forte" précise le médecin légiste.

10h56 : Odette Aho-Nienne avait un état général "satisfaisant" a indiqué son médecin traitant. Parmi les coups portés, des "coups directs" et des "lésions infligées par un mécanisme" suite à une action physique des agresseurs.

"À partir de combien de coups n'aurait-elle plus été capable d'opposer résistance ?" questionne Maître Hoareau. "Au vu des observations et de la reconstitution, elle s'est peu défendue, elle n'en était pas capable" estime le médecin légiste.

10h46 : Commence l'intervention du médecin légiste. Les opérations d'autopsie ont été réalisées le 26 janvier 2015. Les causes du décés d'Odette Aho-Nienne : traumatisme crânien grave et multiples lésions. Au niveau du crâne, 11 plaies "contuses", c'est à dire avec "déchirures" dont faites avec un "objet ni coupant, ni piquant, mais contendant".

Dans la boîte crânienne, un "volumineux hématone". L'ensemble de ces lésions a été à l'origine du décès. Au niveau du visage, de multiples plaies tout comme sur les membres supérieurs. Les membres inférieurs ont également été touchés. Plus de 60 lésions ont été comptées sur le corps d'Odette Aho-Nienne. Un proche, présent dans la salle, s'effondre en larmes. Au vu des lésions sur les avant-bras, la victime aurait également tenté de se défendre.

10h44 : L'avocat d'Elsa Gonthier prend la parole. "Est-ce qu'elle joue un rôle passif ou un rôle actif ?" "Elle sert de chauffeur".

10h42 : Maître Bruno Raffi interpelle Olivier Morel. "Est-il courant de voir des personnes se livrer ?" "Ça arrive, pas souvent, mais ça arrive" "Vous aviez dit qu'elle était en pleurs. C'est courant de voir des gens spontanément la vérité ?" "Oui, ça arrive".

10h34 : L'avocate de Mickaël Robert, Maître Khlifi-Ethève, cherche à déterminer la teneur des rôles des protagonistes. Pour l'enquêteur, il apparaît qu'Evelyne Filomar et Jimmy Celina sont les cerveaux de l'affaire.

A noter que Mickaël Robert s'est retrouvé seul lorsqu'ils ont pris la fuite, Elsa Gonthier ayant démarré le véhicule sans lui à bord.

10h30 : Maître Hoareau, avocat de la defense, s'interroge sur les responsabilités de Carole Gravier. "Elle a indiqué aux enquêteurs qu'elle avait compris que quelque chose s'était mal passé" confirme Olivier Morel.

L'avocat se demande s'il y a eu "récupération politique" en désignant l'inauguration d'un commissariat en face de la station-service.

10h27 : Lors de son interpellation, Jimmy Celina reconnaît rapidement la réalité des faits tandis que Mickaël Robert est "plus fuyant". Elsa Gonthier, déjà connue des services de la police pour vols avec violence, "n'a pas paru plus gênée que ça".

10h24 : "Ils savent que le carnage qu'ils ont à l'esprit est une réalité" s'insurge l'avocat général. Evelyne Filomar vient chuchoter à l'oreille de son avocat.

L'avocat général : "Il y a eu un carnage, des flaques de sang, l'oeil qui sort de la tête, l'odeur de la charogne... et on trouve le temps et le réflexe de faire un détour pour aller acheter des essuie-glaces avec l'argent dérobé !"

10h17 : L'avocat général cherche à déterminer une éventuelle préméditation. Car cela faisait près de deux ans qu'Evelyne Filomar projetait de cambrioler les propriétaires de cette station-service de Grand Bois. "Il a fallu saisir le GIPN et les cordistes" pour récupérer les pièces à conviction, jetées par les victimes. "Même les housses des véhicules" note Bruno Badré.

10h09 : Cagoules, scotch, barre de fer... : "On a l'impression qu'il y a une préparation minutieuse" estime Maître Hoarau. Des importantes mares de sang ont été constatées. Selon Olivier Morel, difficile pour les accusés de ne pas avoir conscience de ce qu'ils venaient juste de faire, même en prenant la fuite.

10h06 : Selon la configuration des lieux, l'agression a eu lieu dans un endroit exigu. Il aurait été impossible pour les victimes d'échapper à ce guet-appens.

10h03 : Commencent les questions de la partie civile. Maître Hoarau s'interroge sur l'âge des victimes. "Tout le monde savait que M.Aho-Nienne était diminué. Mme Aho-Nienne était également très âgée" précise Olivier Morel en indiquant que ce "grand âge" était connu des habitants du quartier. Des "gramounes vulnérables", souligne l'avocat.

9h54 : Le président de la cour cherche à déterminer les rôles exacts des protagonistes. Tous s'accordent à dire qu'Evelyne Filomar porte les coups mortels à l'aide de la barre de fer.

Aux questions du président, Olivier Morel estime qu'Elsa Gonthier a peut-être "feint une crise de vomissements" pour rester dans le véhicule et ne pas participer aux faits. Néanmoins, les circonstances du drame ne lui étaient pas inconnues : Mickaël Robert, présent lors de l'agression, l'aurait informé. L'ensemble des accusés a également festoyé le lendemain, avec l'argent dérobé.

9h41 : Lorsqu'elle s'est rendue, Evelyne Filomar a notamment déclaré que "cela faisait longtemps" qu'elle envisageait de braquer cette station-service. Lors du guet-appens, elle a "perdu le contrôle" et "plus ils criaient, plus elle tapait". Sans l'intervention du petit-fils du couple, elle aurait tué "non deux, mais quatre personnes". Une "scène de violences hors-normes".

9h31 : L'audience reprend. Le premier témoin, Olivier Morel, est appelé par le président de la cour. Policier, il était d'astreinte judiciaire le soir des faits. En arrivant sur les lieux, il a constaté l'état critique des victimes, qui ont été conduites à l'hôpital. Il fait un récit de l'enquête : le couple Aho-Nienne "n'avait pas d'ennemi connu".

9h22 : La séance est suspendue.

9h20 : Les cinq accusés sont invités à se lever. Le président de la cour leur rappelle les faits qui leur sont reprochés. Ils ne contestent pas.

8h52 : Le président de la cour fait un rappel des faits et dresse les multiples blessures infligés aux victimes. Les auteurs présumés n'ont aucune réaction face à l'évocation d'un véritable "bain de sang". La "lourde barre de fer de 50 centimètres" provenait d'un parasol. C'est Evelyne Filomar qui a porté un coup de barre derrière la tête de Madame Aho-Nienne. Son but : "que plus personne ne puisse crier". Pour un butin s'élevant à peine au dessus de 4000 euros.

8h49 : Les témoins sont appelés à s'approcher pour se rendre ensuite dans la salle qui leur est assignée.

8h39 : Les jurés prennent place, face à une salle quasiment comble et prêtent serment.

8h35 : L'audience commence et les auteurs présumés sont invités par le président de la cour à se présenter. Ils ont pris place dans le box des accusés. Evelyne Filomar garde la tête baissée tandis que les autres regardent droit face à eux.

 

 

Pour rappel, les faits se sont déroulés en janvier 2015. Émile et Odette Aho-Nienne se font sauvagement agressser à coups de barre de fer par trois individus et décèdent peu de temps après. Leurs fils sont également gravement blessés. Les cinq auteurs présumés ont été placés en détention provisoire suite à leur interpellation. Quatre d'entre eux risquent la réclusion criminelle à perpétuité. L'affaire avait provoqué colère et indignation sur toute l'île.

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4 Commentaires
Watson, depuis son mobile
Watson, depuis son mobile
7 ans

Bien sûr ma louloutte
Ta tête n'est pas bonne, tu es un animal sauvage dépourvu d'une quelconque conscience, sans doute que les séries télé que tu devais regarder la journée entière t'ont appris des choses et ainsi donné des idées.
Résultat: tu as gâché la vie de tes enfants, la tienne, et évidemment détruit celle de braves gens travailleurs et sans histoires, dont on devine même qu'ils ont dû t'aider lorsque tu en avais besoin.
Chez un véto, un animal enragé de la sorte reçoit une injection de pentobarbytal, pour ne pas nuire plus longtemps, tu comprends, ma couille?
Mais au fait non, ton cerveau ressembler à une coque vide...
Alors tu vas devoir lécher les murs de ta cellule un bon bout de temps. Rien de plus normal.
Quitte ta mère....

Marie , depuis son mobile
Marie , depuis son mobile
7 ans

Comment peut on être aussi cruelle!!?.... comment on peut arriver à ce stade de la vie ou les gens pensent que tuer pour voler de l'argent c'est la solution pour " avoir une vie comme tout le monde " ? Comment peut on avoir ce genre d'idée ! L'argent rend fou....Criminelles sans têtes , sans éducation , sans travail... vous méritez de ne plus vivre...

Jacques
Jacques
7 ans

Aucune pitié pour ces monstres barbares, calculateurs et psychopathes. La peine de mort a été abolie sans l'accord du peuple, moi je réclame à minima la perpétuité, avec une peine non compressible de 100 ans. Et pas dans une prison 3 étoiles, une de celles que l'on trouve à Mada. Qu'ils cuisent au soleil toute la journée à casser des galets, la quantité de sueur qu'ils verseront, n'égalera jamais la quantité de larmes que les proches de ces braves gens verseront.
Vous ne méritez même pas l'air que vous respirez bande de salopards.

LORYSANS
LORYSANS
7 ans

courage a la famille..... :'( !!