Basketball

NBA: quatre institutions au bord de la crise de nerfs

  • Publié le 27 janvier 2017 à 15:25

Le champion en titre Cleveland et sa mégastar LeBron James font grise mine, les New York Knicks et les Chicago Bulls s'éloignent des play-offs, tandis que les Lakers ont replongé dans les bas fonds: quatre institutions de la NBA jouent gros dans les semaines à venir.


. Cleveland: "King James", une facture salée

Sept mois après un titre historique, Cleveland règne toujours sur la conférence Est, mais les Cavaliers viennent de perdre leurs trois derniers matches, dont deux contre Sacramento (116-112) et La Nouvelle-Orléans (124-122), largement à leur portée, et affichent un bilan inquiétant de six défaites en huit matches.
En coulisses, LeBron James cache de plus en plus mal sa frustration: il réclame depuis plusieurs semaines un renfort, en particulier un meneur pour soulager Kyrie Irving, mais ses dirigeants font la sourde oreille et s'agacent même des critiques de leur star qui leur reproche leur manque d'ambition.
Pourtant, le propriétaire Dan Gilbert n'a pas lésiné sur les dépenses depuis le retour en 2014 de James dans l'Ohio et a accédé à toutes ses demandes: Cleveland est, de loin, l'équipe qui a le plus forte masse salariale de NBA avec 154 millions de dollars (144 M EUR), dont 27 millions de pénalité, la fameuse luxury tax, pour avoir dépassé le plafond salarial.
Ce différend ne devrait toutefois pas relancer le sempiternel feuilleton de l'été sur l'avenir de "King James": il est lié avec Cleveland par un mirobolant contrat qui lui assure 64 millions de dollars jusqu'en 2018 et l'échanger serait une folie.

. New York: le drame "Melo"

Les Knicks traînent à la 11e place à l'Est et des premiers play-offs depuis 2013 semblent un objectif de plus en plus lointain.
Les arrivées l'été dernier de Derrick Rose et de Joakim Noah, venus de Chicago, n'ont réveillé ni la franchise new-yorkaise ni l'exigeant public du Madison Square Garden.
Mais plus encore que ces déceptions ou encore l'entraîneur Jeff Hornacek, c'est Carmelo Anthony, malgré 22,6 points par match, qui cristallise les critiques. Au point que Phil Jackson, le président des Knicks depuis 2014, ne croit plus en "Melo".
Il est décidé à s'en séparer et aurait approché Cleveland, Boston et les Clippers pour savoir s'ils étaient intéressés, mais les négociations s'annoncent compliquées.
Anthony, 32 ans, dispose d'un contrat XXL, offert par... Jackson, lui garantissant jusqu'en 2018-19 un salaire annuel de 26 millions de dollars et contenant une très rare clause empêchant son équipe de l'échanger, sans son accord.

. Chicago: les "Bulls" dans le rouge

Chicago, 8e de la conférence Est, reste dans le coup pour disputer les play-offs, mais l'ex-franchise du légendaire Michael Jordan est au bord de l'implosion avec des joueurs qui se critiquent en public.
Les Bulls avaient pourtant frappé fort en recrutant Dwyane Wade à l'intersaison: l'ancien lieutenant de James à Miami ne déçoit pas avec ses 19,1 points par match. A la différence du reste de l'effectif, à l'exception de Jimmy Butler (24,9 pts).
"On dirait qu'ils s'en foutent", a regretté "D-Wade" après la défaite contre Atlanta (119-114). Lui répondant aussitôt avec virulence, Rajon Rondo l'a à son tour mis en cause.
Fred Hoiberg, l'entraîneur des Bulls depuis 2015, et Gar Forman, le manageur général de l'équipe, ont du soucis à se faire et pourraient très rapidement se retrouver sur la sellette.

. Lakers: retour à la triste normalité

Après un début de saison prometteur sous la conduite de Luke Walton, les Lakers ont retrouvé leurs mauvaises habitudes des dernières saisons: ils enchaînent les défaites --sept en neuf matches, 33 en 49 matches cette saison-- et occupent à nouveau la dernière place de la conférence Ouest.
L'équipe NBA la plus célèbre de la planète vient de toucher le fond en enregistrant à Dallas la plus lourde défaite de son histoire (112-73). Pour la troisième saison de suite, du jamais-vu, il ne devrait pas y avoir de play-offs.
Les Lakers ne séduisent plus de stars et pourraient céder à la tentation du "tanking", à savoir miser sur la dernière place pour choisir en premier lors de la Draft 2017 et espérer tomber sur une future star.

AFP

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