France

Le diesel tombe de son piédestal chez les acheteurs français

  • Publié le 1 février 2017 à 14:59

L'année 2017 marquera-t-elle pour de bon la chute du diesel en France? Moins de la moitié (47,9%) des voitures neuves livrées en janvier roulaient au gazole, un niveau plus vu depuis l'an 2000, dans un marché général toujours orienté à la hausse.

Ce passage symbolique, révélé mercredi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), a lieu dans la foulée d'une année 2016 lors de laquelle 52,1% des acheteurs avaient opté pour une voiture particulière diesel.

Le phénomène s'inscrit dans la continuité d'une érosion constatée depuis 2012, quand la part du diesel atteignait encore 73%. La barre des 50% avait été franchie à la hausse au début de la décennie 2000 et le record absolu de ventes réalisé en 2008 avec plus de 77% des immatriculations.
Cette contraction a lieu sur fond d'études quant à la nocivité des émissions polluantes liées au gazole, de scandale sur les moteurs diesel truqués chez Volkswagen et de resserrement des normes et des taxes après des années de favoritisme fiscal.

Au delà de la chute du diesel de son piédestal, qui reste à confirmer sur le long terme, le mois de janvier a été marqué par un bond de 10,6% des immatriculations neuves à 153.000 unités.

Ce résultat a toutefois été obtenu sur 22 jours ouvrés, alors que janvier 2016, mois de référence pour le calcul, n'en comportait que 20, a remarqué le CCFA. En données corrigées, la hausse est de 0,5%.

Les deux groupes automobiles français ont bénéficié de cette tendance positive, obtenue dans la continuité d'une année 2016 qui a vu les immatriculations atteindre 2,015 millions d'unités (+5,1%).

Le groupe PSA (Peugeot, Citroën et DS) a mis sur les routes quelque 47.000 voitures neuves le mois dernier (+9,7%). Les livraisons de la marque au lion ont crû de 13,3% et celle aux chevrons de 10,4%. DS, en revanche, a sombré (-31,5%).
De son côté, Renault a vu ses immatriculations augmenter de 12,6% à 36.000 unités, selon le CCFA. La marque au losange a bondi de 17,3% tandis que l'enseigne "low cost" Dacia est restée parfaitement stable.

- Niveau inédit pour l'électrique -

Les statistiques de janvier sont toujours à prendre avec circonspection, après un mois de décembre où sont jugés les résultats annuels.
"Le mois de décembre est toujours un mois très fort parce qu'il y a des objectifs de fin d'année, que ce soit au niveau de la société ou des concessionnaires", ce qui peut ensuite provoquer un creux lors du mois suivant, a expliqué à l'AFP le directeur de la communication du CCFA, François Roudier.
Mais malgré ce possible phénomène, et au-delà des deux jours supplémentaires de janvier, "on a une bonne tenue des immatriculations", en particulier chez les constructeurs français, a-t-il fait valoir.

"Il y a un effet de commandes de l'année dernière qui ont été livrées en janvier, c'est visible chez PSA et Renault, avec beaucoup de Peugeot 3008 d'un côté et de Renault Scénic de l'autre", a assuré M. Roudier.

Les constructeurs tricolores ont obtenu plus de 56% du marché et les 11 premières places du classement des ventes par véhicules, dominé par la Renault Clio. Celle-ci est suivie par quatre Peugeot: 208, 2008, nouveau 3008 et 308.
Le groupe Volkswagen se classe troisième, et premier des importateurs avec 12,7% de part de marché même si ses ventes ne progressent que de 1,9% en volume de livraison.

Il est suivi par Toyota, qui démarre l'année en fanfare (+16,6%), Ford, encore plus impressionnant (+39,2%) et Fiat Chrysler (FCA), qui s'offre +19% en dépassant de justesse 4% de part de marché.

Suivent BMW, General Motors (dont Opel), Nissan et Hyundai-Kia, tous entre 3,3 et 3,9% du marché.
Enfin, parallèlement à la glissade du diesel, les ventes de voitures électriques ont entamé l'année sur un niveau inédit de 1,46% du marché contre 1,08% pendant toute l'année 2016.

Ecrasant la concurrence avec 73% de part de marché dans cette catégorie fortement subventionnée par l'Etat, la Renault Zoé pointe à la 26e position du classement général par modèle.

AFP

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1 Commentaires
Eric
Eric
7 ans

Sauf à la Réunion, on aime ce carburant puant, car le porte monnaie passe avant la santé, de plus avec un prix anormalement bas, pour acheter la paix sociale !