Interdit de prendre contact avec les victimes

Le gourou présumé mis en examen

  • Publié le 14 octobre 2015 à 20:15

Le parquet de Saint-Pierre informait dans un communiqué daté du mercredi 14 octobre 2015 de la mise en examen et du placement sous contrôle judiciaire de Papa Sane, dit le "gourou" de Saint-Louis et de Farida Hassani, âgée de 19 ans. Dans un autre communiqué, daté du 15 octobre 2015 la ville de Saint-Louis rappelle son rôle dans l'affaire "Sane" et félicite l'État pour "ses investigations qui aujourd'hui ont porté leurs fruits".

Placés en garde-à-vue ce mardi, ils ont été présentés devant "les magistrats instructeurs co-saisis et ont été placés sous contrôle judiciaire pour la suite des investigations", indique le parquet.

"Dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 12 octobre dernier du chef d'Abus frauduleux de l'ignorance ou de la faiblesse de personnes en état de sujétion psychologique ou physique et complicité de ce délit, Monsieur Papa Sané, 31 ans, et Farida H, 19 ans, ont été mis en examen ce jour", précise le paruqet. Le communiqué informe par ailleurs que ces deux personnes ont l'interdiction de se rendre à Saint-Louis et d'entrer en relation avec les victimes et témoins de l'infraction. De fait, neuf femmes sont désormais considérées comme victimes directes de l'infraction.

Papa Sane avait été interpellé ce mardi à son domicile saint-louisien après plusieurs nuits de troubles devant sa maison. Les familles des femmes vivant avec le gorou présumé voulaient récupérer leurs parentes. Face à cette situation, le maire de Saint-Louis avait fait savoir au préfet de la Réunion, qu’il avait épuisé toutes ses capacités d’actions. Et de rappeler son arrêté préventif "interdisant toutes manifestation et tous rassemblements de plus de dix personnes dans un périmètre de plus de 300m autour de l’église."

L'Etat a décidé de saisir la Miviludes, la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, afin de savoir si l'homme peut être considéré comme une personne à la tête d'une secte.

Dans son communiqué publié ce jeudi, la commune de Saint-Louis note que "la situation s'était envenimée et était devenue intenable tant pour les familles des femmes concernées que pour les  riverains et la population". Elle se félicite de la Justice dans cette affaire et conclut: "la tension a baissé aux alentours de l'Église et les riverains espèrent ainsi retrouver le calme d'avant. Les services communaux  resteront vigilants même si cette affaire est maintenant d'ordre privé"

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