Saint-Paul - Table ronde autour du risque requin

H.Bello: "Nous n'allons pas fermer Boucan"

  • Publié le 26 juillet 2011 à 10:00

Faire face au risque requin après les quatre attaques qui ont eu lieu dans l'Ouest. Tel était l'objectif de la table ronde de ce lundi 25 juillet 2011 réunissant professionnels et institutionnels. (Voir par ailleurs article "Comment faire face au risque requins"). Si les différentes parties estiment que ce risque existe, sans pour autant être en augmentation, ils notent qu'il faut sensibiliser le public. Réactions.

* Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul:

"J'ai entendu parler d'un comité "Sauvons Boucan". Nous n'avons pas l'intention de fermer Boucan mais il faut mettre en place un dispositif pour sécuriser les personnes. Nous, ce qui nous importe, c'est leur sécurité. La vie humaine est précieuse, s'il y a un potentiel risque, nous nous devons d'interdire l'accès aux plages pour éviter de perdre des gens. Il faut trouver une bonne formule, nous avons donc besoin de la recherche scientifique et d'une concertation entre tous les acteurs afin de fixer des objectifs. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les requins participent également à l'équilibre maritime. Ce sont les scientifiques qui le disent".

* Thomas Campeau, sous-préfet de Saint-Paul:

"Depuis 1972, il y a eu 35 attaques dont 17 mortelles recensées sur des surfeurs et bodyboarders. Seules 2 se sont produites sur des baigneurs dans des zones non protégées. Si les dernières attaques ont lieu dans l'Ouest, c'est parce que l'endroit est très fréquenté mais il faut prendre en compte également ce qui est exogène ou non. Est-ce qu'il y a plus de poissons ou plus d'espèces dangereuses? Le risque requin est-il réel ou non? Il faut expertiser et sensibiliser les personnes".

* Fabienne Couapel-Sauret, conseillère régionale:

"En 2011, il y a eu environ 26 signalements de requins. Un chiffre qui reste dans la moyenne. Nous n'avons pas plus de requins par rapport aux années précédentes".


* Mickaël Rard, président de l'Observatoire marin de La Réunion:

"Il faut regarder les chiffres, en enlevant les facteurs "après 16h", "pluie", ou "houle", on supprime 80% des attaques. Il faut ensuite se mettre d'accord sur les mots. Une attaque signifie q'un requin a blessé physiquement ou a tué une personne. Pour nous, les faits qui se sont produits le vendredi 15 juillet ne peuvent être considérés comme une attaque (un adepte du kayak avait repoussé avec sa rame un requin qui s'approchait de trop près de son embarcation - ndlr). Dans ce cas précis, la personne a été chahutée, pas attaquée, ou alors il faudrait considérer comme une attaque le fait d'être approché par une raie ou une tortue. Il faut une vrai formation du public sur le sujet".

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