Les traileurs s'en servent pour réduire la douleur...

Quand le cannabis dope les coureurs

  • Publié le 18 septembre 2016 à 03:42

L'ultra-trail est une véritable culture à La Réunion. Grand Raid, Mascareignes, ou trail de Bourbon, pour ne citer que les plus connus font partie du paysage sportif réunionnais. Aussi, tous les remèdes sont bons pour pallier la douleur qui s'accompagne à ces courses folles atteignant parfois de très longues distances. L'un d'eux, serait une plante communément appelée "zamal". Fumé, ingéré ou utilisé en baume, le cannabis aurait des vertus apaisantes et aiderait notamment le traileur à trouver le sommeil, ou limiterait sa douleur. De ce fait, en consommer améliorerait les performances, même si le produit reste interdit.

Et si le THC (substance psychoactive du cannabis) faisait courir plus vite et plus longtemps ? Si, à La Réunion, bien des rumeurs nourrissent l'existence de l'utilisation du zamal pendant les courses, c'est le Wall Street Journal qui en amène la preuve par un article citant plusieurs athlètes en faisait la consommation. Même, ces derniers approuvent les bienfaits de la marijuana sur leurs performances en raison de la douleur limitée et du sommeil mieux accumulé.

Cette forme de dopage particulière - à première vue, le cannabis "enivre" et cause une perte de concentration - serait, selon le journal britannique une pratique répandue dans le monde de l'ultra-trail. "Quand vous courrez pendant 17 à 20 h d’affilée, et que vous vous arrêtez, parfois vos jambes et votre cerveau ne suivent plus" explique Avery Collins, un jeune professionnel de marathon dans une interview pour le Wall Street Journal. Ce dernier en consomme pour mieux récupérer entre les différentes étapes de ses courses et avoue trouver plus facilement le sommeil.

Et il n'est pas le seul. pour Jenn Shelton, vétéran de la course à pieds, "la personne qui peut gagner un ultra est celle qui peut oublier la douleur, ne pas vomir et rester calme". La professionnelle de la course de fond explique que l'herbe est une remède aux effets secondaires de la discipline. Cependant, elle avoue ne pas en prendre en compétition pour des raisons éthiques, mais s'en accommode en entraînement.

Enfin, si le zamal est consommé pendant les trails, à La Réunion ou ailleurs, il n'en demeure pas moins interdit et figure sur la liste des produits dopants non-autorisés en compétition. Il est également illégal d'en consommer de manière récréative en France.

www.ipreunion.com

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